ZAY Jean

En 1932, Jean Zay, jeune avocat au barreau d’Orléans, est élu député radical du Loiret. En 1936, à 32 ans, il se voit confier par Léon Blum le ministère de l’Education nationale et des Beaux-Arts. Il démocratise et modernise le système scolaire français. Il crée le CNRS, le musée de l’Homme, le festival de Cannes, le musée d’Art moderne et l’ENA. Il favorise la création artistique. Il défend les droits des écrivains. Il est sans relâche violemment attaqué par l’extrême-droite française comme ministre du Front populaire, anti-munichois, Juif et franc-maçon. En 1940, hostile à l’armistice, il est l’une des premières cibles du régime de Vichy. Après un simulacre de procès, il est emprisonné jusqu’à son assassinat par la milice française, le 20 juin 1944. Il a 39 ans.
Souvenirs et solitude est l’œuvre à laquelle, de 1940 à 1944, Jean Zay, malgré la dureté de ses conditions de détention, consacre l’essentiel de ses forces.
— Source : France Culture

•••

Conclusion du Manifeste de Pontigny (déposé en 1937) :

« Il ne s’agit pas de diffuser un nouveau catéchisme, même un catéchisme populaire. Il s’agit de former des élèves capables d’esprit critique. Avoir l’esprit critique, c’est vouloir comprendre avant d’accepter, pouvoir juger pour choisir. Persuadés du rôle primordial des faits économiques dans l’évolution des sociétés, certains en étaient venus à méconnaître les facteurs psychologiques, humains et sociaux. Ils oubliaient qu’il ne servirait à rien de bâtir un monde économique nouveau si l’on ne préparait pas dès maintenant des élèves capables d’y bien vivre. Sinon l’équipe gouvernante changera peut-être, mais l’injustice et l’oppression renaîtront d’elles-mêmes. Il faut en particulier que nous puissions nourrir les aspirations des jeunes, que nous puissions offrir à leur énergie autre chose que l’exaltation de telle vedette, ou la haine partisane née dans l’aveuglement, ou même une déification sommaire du sport, ou l’affairisme financier ».

Laisser un commentaire