# Epitaphes

↓ Photos R. L. ↓

Tombe anonyme – Cimetière du Père Lachaise – Paris

J’ai tendu des cordes de clocher à clocher,
des guirlandes de fenêtre à fenêtre,
des chaines d’or d’étoile à étoile; et je danse.

(Arthur RIMBAUD, Les Illuminations, Fragments du feuillet 12)

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Extrait d’un poème de Louise LABÉ (1524-1655)
D’un tel vouloir le serf point ne désire

(…) Et si la mort avant ton arrivée
A de mon corps l’aimante âme privée,
Au moins un jour viens, habillé de deuil,
Environner le tour de mon cercueil.
Que plût à Dieu que lors fussent trouvés
Ces quatre vers en blanc marbre engravés :

PAR TOI, AMI, TANT VÉQUIS ENFLAMMÉE
QU’EN LANGUISSANT PAR FEU SUIS CONSUMÉE
QUI COUVE ENCOR SOUS MA CENDRE EMBRASÉE,
SI NE LA RENDS DE TES PLEURS APAISÉE.

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Ci-gît Allais.
Sans retour.

  • Alphonse Allais (1854-1905)

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– Au Cardinal de Richelieu

Cy-gist, oui, gist, par la mort-bleu !
Le cardinal de Richelieu ;
Et ce qui cause mon ennui,
Ma pension avec lui.

Ci-gît un fameux Cardinal
Qui fit plus de mal que de bien
Le bien qu’il fit, il le fit mal
Le mal qu’il fit, il le fit bien.

  • Isaac de Benserade, Gentilhomme normand et académicien [1612-1691]

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Celui qui cy maintenant dort
Fit plus de pitié que d’envie,
Et souffrit mille fois la mort
Avant que de perdre la vie.

Passant, ne fais ici de bruit
Garde bien que tu ne l’éveilles :
Car voici la première nuit
Que le pauvre Scarron sommeille.

  • Paul Scarron (1610 – 1660)

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– L’épitaphe d’un paresseux

Jean s’en alla comme il était venu,
Mangeant son fonds après son revenu,
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps bien sut le dispenser,
Deux parts en fit, dont il soulait passer,
L’une à dormir, et l’autre à ne rien faire.

  • Jean de la Fontaine (1621-1695)

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Ci-gît Piron, qui ne fut rien,
Pas même académicien.

  • Alexis Piron (1689-1773)

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Here lies one whose name was writ in water.

  • John Keats (1795-1821)

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– Au Général Boulanger (1837-1891)

Il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant.

– Au Président Félix Faure (1841-1899)

Il voulut être César, il ne fut que Pompée.

  • par Georges Clemenceau

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Dieu fit Selles,
Dieu défit Selles,
Et aux vers mit Selles.

  • Baron de Selles 

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Free at last, free at last, thank God almighty, I’m free at last.

  • Martin Luther King (1929-1968)

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Je vous l’avais bien dit que j’étais malade !

  • Groucho Marx (1890-1977)

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B.P.  Roberts Stèle

Tombe à Key West, Californie, USA•••

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Marie Bequet de Vienne

(1854-1913)

Membre fondateur de la loge maçonnique mixte « Le Droit Humain » le 4 avril 1893.

L’altruisme qui l’animait, sa compréhension de la misère humaine la firent se pencher plus particulièrement sur le problème de l’assistance maternelle. Avec une volonté inébranlable, elle établit un programme complet d’aide aux mères, en créant « l’oeuvre de l’Allaitement maternel et des refuges — ouvroirs pour femmes enceintes ». Elle fut ainsi le véritable précurseur de la loi du 17 juin 1913 qui créait un service obligatoire en faveur des femmes en couches.

Son épitaphe

Elle ne disait pas : «Aimez-vous les uns les autres». Elle disait : «Aimez les autres».

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Françoise Sagan

03.Sagan_EpitapheDans le « Jardin des Personnalités » à Honfleur, François Sagan a sa statue. Près du buste, posé sur une colonne en pierre au sein d’un petit jardinet entouré d’une barque de feuillages, une plaque évoque l’épitaphe qu’elle s’était elle-même choisie :

« SAGAN Françoise fit son apparition en 1954 avec un mince roman, BONJOUR TRISTESSE, qui fit un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.»

Buste de Françoise SAGAN, Jardin des Personnalités, Honfleur, Normandie, France

Buste de Françoise SAGAN, Jardin des Personnalités, Honfleur, Normandie, France

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