[1889-1960]
J’ai tellement besoin de temps pour ne rien faire qu’il ne m’en reste plus pour travailler.
[In : Le livre de mon bord]
Le moi est haïssable. Aimer le prochain comme soi-même, c’est tout dire.
[Ibid.]
La poésie est à la vie ce qu’est le feu au bois. Elle en émane et la transforme.
[Ibid.]
Mais au fond, il n’y a pas d’amis, il n’y a que des complices. Et quand la complicité cesse, l’amitié s’évanouit.
[Ibid.]
Rien ne vaut d’être dit en poésie que l’indicible, c’est pourquoi l’on compte beaucoup sur ce qui se passe entre les lignes.
[Ibid.]
Il faut prendre très tôt de bonnes habitudes, surtout celle de savoir changer souvent et facilement d’habitudes.
[Ibid.]
Vieillir, c’est aussi savoir combien de choses peut emporter le vent.»
[In : Notes]
La caresse est le produit d’un long polissage de la bestialité.
[in : En vrac]